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L’origine de la maison

Louis Vuitton

L’enfance

C’est le 2 février 1821 que Louis Vuitton nait dans la petite ville d’Anchay, en plein Jura. Fils d’artisan, il est dès le plus jeune âge plongé dans le métier du bois et s’intéresse naturellement à ces différents matériaux. Louis a vécu une enfance plutôt simple, jusqu’à ses 10 ans, marqué par le décès de sa mère. Peu de temps après cette disparition, le père du jeune garçon retrouve une femme, mais Louis ne supporte pas. C’est probablement suite à une pression trop forte qu’il décide à 14 ans de quitter le foyer familial et de prendre la route pour Paris. La malle poste étant trop chère, il entame le voyage à pied.

Il mettra plus d‘une année à atteindre la capitale, en jonglant de petits travaux en petits services pour financer ce voyage, tout en essayant de choisir des missions en lien avec ce qui l’intéresse réellement, le travail du bois.
Sa sensibilité et sa maîtrise de ces matériaux ne cesseront d’accroire tout au long de son trajet. Ce voyage, comparable à une année de compagnonnage, durera deux années, Louis Vuitton arrivera dans Paris à la fin de l’année 1835.

L'arrivée à Paris

Dès son arrivée, le jeune Louis trouve des « petits boulots » et se débrouille comme il peut, jusqu’en 1837 où l'entreprise Maréchal Emballeur-Layetier située aux 213 rues Saint Honorés et spécialisée dans le transport de robes lui propose un petit poste en échange d’un lit, de 2 repas par jour et de quelques sous. Le jeune garçon ne réfléchit pas et débute sans le savoir, sa carrière de Malletier-Emballeur.

Sa maitrise du bois, son écoute et sa motivation le font rapidement passer premier commis. La fabrication de ces caisses en peuplier n’ont très vite plus de secrets pour le jeune artisan, habitué maintenant à manipuler les plus belles créations de l’époque et à traiter avec les couturiers les plus en vogue.

Entre le Palais-Royal, le Faubourg Saint-Germain ou bien l’Élysée, Louis Vuitton se déplace directement chez ces clientes pour emballer leurs tuniques et rencontrera des femmes telles que l’impératrice Eugénie, qui ne confiera rapidement plus qu’au jeune layetier, le soin d’emballer ses robes. C’est en 1851 que Louis rencontre Clemence-Emilie Parriaux, fille d’un vieil ami de son maître. Il s’éprend pour cette femme et l’épouse le 22 mai 1854.

Quelques semaines après, le jeune couple décide d’établir leur propre maison et de s’installer au 34 rue des Capucines, près des couturiers de la place Vendôme et de la rue de la paix. L’entreprise Louis Vuitton nait et l’ouvrier emballeur layetier devient artisan malletier.

Création de la malle plate

Louis Vuitton veut se démarquer dès le début en se spécialisant dans l'emballage de mode. Les robes à crinoline sont la grande mode de l'époque, et Louis s'efforce à concevoir des caisses de transport pour ces cages de fer.

En 1858, le jeune emballeur se détache de la conception d'origine du coffre avec un capot bombé en proposant les premières malles plates. Il va également choisir d'abandonner ces importantes et lourdes peaux utilisées en revêtement extérieur, et opter pour une toile de lin légère enduite. Ajoutez des compartiments aménagés dans ces nouveaux modèles, et vous découvrirez les prémices de la malle de luxe.

Inventées par Louis Vuitton, ces premières malles plates avaient beaucoup de difficultés à se démarquer des traditionnels coffres. Cependant, les moyens de transport évoluaient et les trains à vapeur commençaient à concerner de plus en plus de voyageurs. Les malles plates permettaient à ces passagers d'empiler leurs bagages les uns sur les autres sans toutefois les retourner.

L’invention de la malle de luxe par Louis Vuitton

En 1859 Louis Vuitton achète un terrain à Asnière sur seine et construit le premier bâtiment de la célèbre usine d'Asniere. Il vivra dix années au-dessus des ateliers avec Emilie et construira par la suite une petite maison dans la cour. Le nombre d'ouvriers augmente rapidement et la surface des ateliers dépasse en une année les 4500 mettre carrés.

Après avoir inventé la malle plate, Louis decide d’y ajouter des lattes en être sur toute la longueur du capot et habille pour la première fois les différents linteaux à l'aide de clous en laiton bombés. Il ajoute les premières serrures à clés uniques, puis la première toile à motifs en 1872 ( découvrir les différentes toiles ). Des pièces en laiton signées et des bordures en cuirs sont également ajoutées pour embellir les différents modèles. A une époque ou ces bagage étaient considérés comme des caisses de transport, Louis à inventé la malle de voyage.

Ces malles de luxe ont été présentées pour la première fois au grand publique lors de l'exposition universelle de 1867, dès lors les commandes affluent et l'entreprise commence vraiment à se développer. En 1861, le meilleur artisan d'atelier, Émile Rabec, ouvre une succursale pour Louis Vuitton avenue des Champs Élysées dédie aux caisses d'emballage de mode.

Après cinq années dans la boutique de la rue neuve des capucines, le magasin devient rapidement trop petit face aux nombreuses commandes et un déménagement vers l'ancien jockey club au 1er rue Scrible est annoncé en 1871. Situé devant le grand hotel-café de la paix et au cœur de la ville de Paris, cette très grande boutique parisienne restera jusqu'à la seconde guerre mondiale la principal boutique du malletier. (découvrez une visite de l'atelier en 1900).

Les débuts de George Vuitton

George Vuitton nait en 1857. Les transports internationaux se développent de plus en plus et Louis Vuitton pense déjà à la reprise de son jeune fils. C’est pourquoi, il décide en 1871 d’envoyer George étudier une année à Jersey dans l’école Eden House School of St Clement’s. Il revint en 1872, à l’âge de 15 ans avec une très bonne connaissance de l’anglais et un diplôme de premier prix signé par son professeur.

A son retour, le jeune George se consacre à l’usine, et découvre les différentes étapes de fabrication des malles, présentées par son père et les artisans. Il apprend les rudiments du métier, et commence à vraiment s’impliquer dans l’entreprise familiale. Rapidement, George accompagne son père dans tous ses rendez-vous et développe avec lui les différentes nouveautés.

En 1878, la troisième exposition universelle est organisée dans Paris. Cet événement est d'une importance capitale pour le jeune George, qui y voit l’occasion de partager au monde entier les qualités de ses malles. Avec sa très bonne maîtrise de l’anglais, il espère pouvoir développer à son tour l’entreprise fondée par son père.

L’exposition est un important succès pour l’entreprise, les deux artisans ont préparé pendant deux années cet événement, et le résultat dépasse de loin les objectifs fixés. Cependant, George n’est pas captivé uniquement par son stand lors de l’exposition, il va rapidement s’intéresser à la jeune Josephine Patrelle qu’il rencontre là-bas. Fille de l’inventeur des « Arôme Patrelle », elle a 18ans et George 20 lors de leur rencontre. Ils annoncent leurs fiançailles une année après, et se marient en 1880. Pour marquer ce mariage, Louis Vuitton vend le fonds de commerce de la rue Scribe à son fils pour 60 000 francs et officialise l’importante implication de son fils dans l’entreprise.

Le salon Louis Majorelle

Louis Vuitton décède le 27 février 1892 au soir. Dès lors, l’entreprise succède entièrement à George. Il s’installera quelques mois après cette disparition dans l’emblématique pavillon de l’usine, et fera appel à Louis Majorelle pour redorer l’ensemble de la maison : le mythique salon était né. On découvre depuis à l’intérieur de cette pièce, une multitude de décors art nouveau, très en vogue à l’époque.

Des moulures du même style viennent longer les murs jusqu’au plafond, pour rejoindre un décor floral qui jonche toute la partie haute de la pièce dans des tons vert pastel. On retrouve côté salon une grande cheminé en céramique bleue, avec des formes emblématiques du style. Une petite chaise et un bureau Majorelle viennent compléter l’ensemble.

John Wanamaker et Louis Vuitton

George veut absolument que ses malles traversent l’atlantique, c’est pourquoi il décide de se rendre en Amérique dès 1893 pour l’exposition universelle de Chicago. Il comprend alors, qu’aucun malletier de son genre existe aux états unis, et que seules des fabrications grossières et volumineuses sont proposées. Il rencontre également John Wanamaker au cours de son voyage, qui détient de très grandes enseignes dans New York. Cinq années plus tard, George recevra une lettre du New Yorkais, acceptant de représenter ses malles dans ses différentes succursales, mais surtout lors de l’exposition universelle d'Omaha en 1898.

Le Voyage, préface d'Emile Gautier

En aout 1892, George débute un projet d’écriture dédié aux différentes méthodes de voyage à travers le temps. Cette étude est achevée deux années après et sera publiée sous le titre de « Le Voyage » chez E. Dentu éditeur. La préface est écriture par Emile Gautier et l’oeuvre ne contient pas moins de 280 pages. C’est aujourd’hui une référence pour comprendre les habitue les plus lointaines des différents voyageurs au monde. On remarque sur la première de couverture un magasin d’emballeur, avec un artisan présentant des coffres du XVeme siècle. Un enseigne suspendu indique que c’est un Huchier (origine du coffretier) avec le nom Louis Vuitton en vieux français. Cette oeuvre permettra à George Vuitton d’être nommé officier d’académie.